MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN LYON
Quelques pas, le bruit d’un énorme trousseau de clefs, des portes qui s’ouvrent et se referment : nous voilà plongés dans la face cachée du musée d’Art contemporain de Lyon.
La particularité de cette institution ? Ses collections, initiées au début des années 1980, présentent des œuvres de tous formats, d’un confetti de quelques millimètres à un grand huit monumental. « Lorsqu’on chemine dans les couloirs silencieux des réserves du macLyon, on peut à tout moment être interpellé par une œuvre endormie qui sort de sa boîte comme un diable. Une installation gigantesque, un objet du quotidien détourné en œuvre d’art, une photo, un tableau… » raconte François Giannesini.
Dans une pièce secrète, le responsable des collections, Hervé Percebois, énumère les grands noms écrits au dos des archives : Yoko Ono, Claudio Parmiggiani, et même, caché dans un coffre ignifuge, La Boîte-en-valise de Marcel Duchamp… « À partir de quand et selon quels critères peut-on qualifier une œuvre d’art contemporain de chef-d’œuvre ? » demande notre guide. « C’est extrêmement difficile de définir ce qu’est un chef-d’œuvre, et j’essaie d’éviter d’utiliser ce terme », répond Hervé Percebois.
Il y a, selon lui, plutôt des œuvres marquantes qui sont significatives de tendances qu’on peut observer dans l’histoire de l’art.
La collection est en mouvement perpétuel, en partie grâce aux acquisitions. L’actuelle directrice du musée, Isabelle Bertolotti, se rapporte beaucoup à l’actualité, mais aussi à des découvertes dues au hasard et aux rencontres, telle l’acquisition d’une œuvre d’Edi Dubien vue à un salon de dessin.